Une idée neuve: la propriété.

comentari de Ricard Estrada i Arimon
Amb un títol provocador Le Journal de la Forêt Cultivée, FORÊT DE GASCOGNE, del novembre de 2014, reprodueix un pensament del professor Martres sobre la dicotomia del bosc com a  patrimoni col·lectiu o privat.
La societat moderna -urbana- sovint incorpora com un tot inseparable el concepte de la propietat privada del bosc i també la seva disponibilitat pública, amb plena naturalitat, però resulta que les coses no són ben bé així, perquè el patrimoni privat no és públic i el patrimoni públic no és privat. Aquesta obvietat aplicada a la forest es complica perquè es tracta d’un recurs amb interès general, un ecosistema complex i amb un dret que l’empara.
Per això, sembla interessant reproduir el text esmentat, el qual, amb una visió des del dret francès, raona sobre aquest obvietat, posicionant-se en defensa de la propietat privada i la gestió forestal amb criteris silvícoles. La contundència de les seves paraules porten a reflexionar sobre el tema, sobretot quan diu: Nous sommes encore sous l’influence de Rousseau qui pensant que les intérêts privés conspirent toujours contre la volonté générale. Le seul résultat de cette doctrine a été de fortifier l’arrogance des fonctionnaires et de conforter leur certitude de détenir la vérité. -traducció lliure- (Estem encara sota la influència de Rousseau pensant que els interessos privats conspiren sempre contra la voluntat general. El resultat d’aquesta doctrina ha estat potenciar l’arrogància dels funcionaris i reforçar la seva certesa de poseir la veritat).
La persona i el pensament
professor Martres
En Jean-Louis Martres (1937-2010), persona de pensament liberal, va ser doctor en dret, professor de la Universitat de Bordeaux i especialista en dret internacional i forestal. També va presidir el Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest. Impulsor de la Unió de Silvicultors de Sud d’Europa (USSE), i propietari forestal a Aquitània.
Podeu saber més del professor Martres en aquesta entrevista que va publicar Le journal des entreprises Gironde el 5 de juny de 2009 Jean-Louis Martres. De la fac aux forêts de pins

El text
Pure provocation réactionnaire que d’oser évoquer de façon positive: la propriété. La période semble plus favorable à u retour de Karl Marx dénonçant l’exploitation des prolétaires per l’appareil d’État, aux mains des bourgeois qui les chassent comme des lapins de garenne. Pourtant les succès des régimes inspirés par cette doctrine ne paraissent pas suffisamment patents pour encourager un retour de l’expérience.
Au fil de lois et des règlements, le propriétaire n’est plus considéré qu’au travers des obligations qui, peu à peu, détruisent sa liberté de gestion, à la limite, ils ne sont plus que des préposés en charge de leurs biens au nom d’un intérêt général, que personne n’a jamais pu définir. Et ceci pour la simple raison que la contrainte réglementaire ne coûte rien à l’État. Il ne désire donc pas fixer une limite à son action et suit, par opportunisme, le flux de l’opinion ou, plus exactement, de la partie qu’il souhaite écouter aux fins d’assurer sa pérennité électorale. Qu’est devenu le premier slogan révolutionnaire : liberté, égalité, propriété.
Cette attaque contre le système représentatif, réduit à une bataille d’intérêts entre clans concurrents, semble supporter une critique de l’idée démocratique. Il n’en est rien car, pour s’en tenir à la typologie classique des régimes politiques, les démocraties peuvent dégénérer en démagogies. Afin de l’éviter, el faut conserver un minimum d’éthique qui empêche le mépris des lois et la désaffection du politique.
En fait, cette accusation de machiavélisme est injustifiée car l’État cède à une autre tentation, celle du modernisme. Les progrès de la technique sont tels que le politique se sent perpétuellement en retard. Pour rattraper, il se lance dans une course  poursuite qu’il est sûr de perdre. La sagesse voudrait qu’il pratiquât, au contraire, le retrait, la distance. S’il connaissait les valeurs sur lesquelles repose sa légitimité, il se comporterait avec parcimonie, évitant le trop plein législatif et veillerait au maintien d’un réel équilibre des pouvoirs. Berné par les critiques portant sur l’excès d’individualisme, il a fini par croire qu’il représentait seul l’intérêt collectif. Or il n’a pas vu la dérive qui l’a porté vers la destruction progressive des libertés, dont fait précisément partie la propriété.
Proudhon avait bien dit « la propriété s’est le vol », mais il avait ajouté « la propriété, c’est la liberté », ce que d’aucun s’est empressé d’oublier.
C’est de ce dernier point qu’il faut repartir : l’usus, l’abusus, et le fructus paraissent alors nécessaires afin d’établir des bornes à l’action de l’État. L’individu, roi de son fond, pouvait arrêter le bras spoliateur de pouvoir. La propriété était un mur destiné à créer de multiples espaces de liberté.
Du fait de sa puissance. L’État ne peut prétendre incarner de façon solitaire la volonté générale, qu’il fait semblant de découvrir dans les sondages et les médias. Ceux-ci, en fait, ne lui renvoient que son image possessive.
Un seul exemple attestera de ce point de vue. Si on compare la gestion des forêts dans le monde, toutes les catastrophes, que ce soient l’exploitation abusive, les trafics illégaux, la spéculation, la déforestation, toutes peuvent être attribuées à la gestion publique. En revanche, la préservation, le développement, ressortissent de la main privée. La ruine et la destruction des forêts tropicales seraient rapidement arrêtées si l’État acceptait d’abandonner son emprise et de remettre les terres à des particuliers. Chacun sait depuis Aristote que l’homme s’occupe mieux de ce qui lui appartient que des biens possédés en commun.
Il est troublant de voir en Europe, les pays de l’Est, revendiquer la propriété et entendre encore en France les tenants de la vertu imaginaire de l’appropriation collective. Ou dans des enceintes internationales, la nécessité d’établir un cadastre, une attestation de propriété afin de rétablir le sens des responsabilités (et donc l’enrichissement de la société). M. Yunus avec le micro crédit en Inde ou E. de Sotto en Amérique du Sud ne font pas autre chose en développant l’accessibilité pour les pauvres à la responsabilité et donc à la propriété.
Y-a-t-il une possibilité de résilience ?
La faible prise en considération des acteurs de la forêt privée ne témoigne pas vraiment d’un retournement de tendance. Mais il ne faut pas renoncer car les idées politiques se renversent. Nous sommes encore sous l’influence de Rousseau qui pensant que les intérêts privés conspirent toujours contre la volonté générale. Le seul résultat de cette doctrine a été de fortifier l’arrogance des fonctionnaires et de conforter leur certitude de détenir la vérité. Il serait peut-être temps de charger d’avis.
Des moyens palliatifs existent t’els la politique contractuelle, bâtie sur un long terme, assorties de régimes juridiques et fiscaux. Le but une fois acquis par la concertation, la stratégie pour l’atteindre serait déterminée par l’État et entérinée dans un accord passé avec les organismes professionnels. La puissance publique, experte dans le contrôle et les sanctions, veillerait au respect par chacun de ses engagements. La force de la police s’exercerait alors pleinement dans le sens de l’intérêt commun. Mais notre Haute Administration est tellement plus occupée par ses intérêts propres.

escrit de Jean-Louis Martres.

Comentaris

Anònim ha dit…
Totes les generalitzacions són arriscades. Si bé a casa nostra tenim molts i molt bons exemples de com la preservació i bona gestió dels boscos ha anat lligada als silvicultors particulars, tampoc podem oblidar el paper que han tingut les administracions en la preservació dels terrenys forestals.
Encara recordo un eurodiputat que va atribuir l'incendi d'Horta de Sant Joan a la mala gestió dels boscos públics!
Un cop més cal aplicar la màxima de "pensa globalment, actua localment": els problemes dels boscos tropicals no són els mateixos que els d'aquí, ni els culpables d'aquests problemes són els mateixos aquí.